Les compositeurs, Les oeuvres

 

Arcangelo Corelli (1653-1713) nous a donné avec son Opus 6, publié en 1712, les modèles de référence du Concerto grosso. Le concertino (deux

violons, un violoncelle) dialogue avec le ripieno (l’orchestre à cordes). Le Concerto n°8 comporte neuf épisodes regroupés par trois. De nombreux commentateurs y ont vu l’évocation du mystère de la Sainte Trinité. Commedans ses sonates d’église, Corelli adopte pour certains mouvements de ses

concertos la rythmique et la coupe des danses de l’époque baroque : ici, ledernier Vivace est un menuet, l’Allegro qui le suit une gavotte. Quant à laPastorale qui conclut en majeur ce célèbre concerto en sol mineur, c’est lemouvement qui justifie l’appellation de Concerto de Noël. L’imitation aux

cordes du bourdon des cornemuses nous évoque immanquablement la présence des bergers à la crèche.

 

Jean-Sébastien Bach (1685-1750) nous a laissé une importante oeuvre pour orgue qu’on ne présente plus. La Pastorale BWV 590 semble dater de la fin des années de Weimar où Bach fut organiste de 1709 à 1717. Cette page de caractère populaire comporte quatre mouvements. Nous entendrons ce soir le deuxième : une délicate allemande en Ut majeur.

 

Félix Mendelssohn (1809-1847) dédia son hymne «Hör mein Bitten» à son ami d’enfance, le compositeur W. Taubert. Datée de Berlin, le 24 janvier 1844, elle fut publiée l’année suivante chez Breitkopf et Härtel, sans numéro

d’opus, car destinée à l’Angleterre. Un ami du compositeur, W. Bartholomew, versifia cette adaptation du Psaume 55. La version anglaise « Hear my Prayer » connait encore un grand succès dans les pays anglo-saxons. « Hör mein Bitten » : cette prière très suave prend un tour plus chromatique

dans la seconde partie (« Ich irre ohne Pfad in dunkler Nacht »). L’allegro moderato central traduit le grondement des ennemis (« Die Feinde sie droh’n

») ; le choeur, en unisson dramatique, dialogue avec la soprano soliste. Après un bref récitatif, une gracieuse cantilène conclut avec un motif ascendant qui

« prend son vol » (« O könnt’ich fliegen wie Tauben dahin… »).

Suites de Noëls

Les chants de Noël sont légion. Et les arrangements et adaptations ne manquent pas.

Nous avons choisi de vous présenter deux suites de caractères différents.

La Suite en la mineur fait se succéder des noëls en français dans des harmonisations d’Etienne Daniel.

La Suite en Fa enchaîne des pièces en latin, français et anglais, allant des chants Renaissance aux Spirituals.

La variations pour orgue sont empruntées à Louis-Claude Daquin.

Les orchestrations sont de Dominique Dumont.